Le Champagne au Millésime

 Christelle, la propriétaire, est viticultrice 
et a sa propre production à quelques kilomètres. 
Elle se fera un plaisir sur votre demande de vous le faire découvrir et déguster.

Les cépages principaux

Le saviez-vous ? Il existe bien 7 cépages autorisés en Champagne ? Mais ils sont trois à monopoliser l’appellation : le pinot noir (38 % des surfaces) qui domine la Montagne de Reims et de la Côte des Bar sur des terrains calcaires et frais ; le pinot meunier (32 %) qui convient aux terrains plus argileux de la vallée de la Marne et enfin le chardonnay (30 %) qui par sa précocité nécessite les sols légers et bien exposés de la Côte des Blancs. Au premier, des arômes de fruits rouges, apportant lors des assemblages, corps et puissance ; au second, souplesse, fruité, intensité et rondeur ; au troisième (le chardonnay), finesse et élégance. Sa lente évolution en fait un complément idéal pour le vieillissement des vins. Cette trilogie gagnante, cette valse à trois qui fait le bonheur des assemblages semble incontestablement adaptée à la nature des différents terroirs du Champagne. Et pourtant ! 

Les oubliés

A ces trois cépages qui dominent le Champagne, il existe un complément d’âme apporté par d’autres cépages. Ils furent volontairement estompés pour réapparaître bien timidement aujourd’hui. Ce sont quatre cépages blancs : l’arbane, le petit meslier, le pinot blanc et le pinot gris. Ils sont autorisés mais représentent aujourd’hui moins de 0,5 % du vignoble. Autorisés sans doute mais pas en plantation nouvelle, que sur des droits d’arrachage ! Le CIVC (Comité Interprofessionnel des Vins de Champagne) vieille au grain. Il ne faut surtout pas brouiller l’image du Champagne fondé sur la clarté des 3 cépages fondamentaux. Donc pas question d’aider au développement d’autres cépages considérés comme marginaux ! 
Quatre cépages marginaux sont donc autorisés, l’arbane, le petit meslier, le pinot blanc et le pinot gris. Ils représentent aujourd’hui près de 90 ha sur toute l’aire d’appellation Champagne. Ils sont donc rares et un brin capricieux. Le pinot gris est sensible aux gelées de printemps, il est par contre le premier à mûrir. L’arbane craint les intempéries et se montre difficile à presser. Le petit meslier est sensible au botrytis. Mais ils développent tous une richesse organoleptique incomparable.